AMOPA : 7 lauréats pour le concours « Plaisir d’écrire »

L’Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques organise tous les ans le concours Plaisir d’écrire auquel participent régulièrement des élèves du lycée. Cette année, sur les 9 volontaires ayant présenté une nouvelle ou une poésie, 7 ont été distingués, dont 1 qui a obtenu un premier prix académique.

Les 7 lauréats du lycée : Lola Jourdain, Ilona Thiaw Toc, Marica Lolay Foune, Clémence Mounichy, Morane Fontaine, Elvina Hamburger et Yvan Libel

C’est vendredi 10 juin à l’Hémicycle du Département qu’a eu lieu la cérémonie de remise de prix. Bravo aux 9 élèves du lycée qui ont présenté leurs créations, et plus particulièrement à ceux qui ont obtenu un prix académique!

Les élèves ont laissé libre cours à leur imagination, ils n’avaient pas de sujet imposé et ont écrit sur des thèmes variés: l’amour, la joie, le chagrin, le deuil, le crime, la mythologie, le handicap, l’écologie…

Prix de la jeune nouvelle

  • 1er prix académique en 2de: Lola JOURDAIN, 203 pour Mélodie des couleurs
  • 1er accessit académique en 2de: Elvina HAMBURGER, 202 pour L’amitié peut tuer

Prix de la jeune poésie

  • 2e prix académique en 2de: Ilona THIAW TOC, 203 pour Un être consumé
  • 3e prix académique en 2de: Marica LOLAY FOUNE, 203 pour Sous la pluie
  • 3e prix académique en 1ère: Morane FONTAINE, 104 pour L’heureuse
  • 1er accessit académique en Tle: Clémence MOUNICHY, TSTMG2 pour Reflet d’une déesse
  • 2e accessit académique en Tle: Yvan LIBEL, TSTMG1 pour L’âme battue

2 autres élèves du lycée ont également participé à Plaisir d’écrire, leurs textes ont été sélectionnés au niveau du lycée mais pas au niveau académique:

  • Prix de la jeune poésie : Yoann GUILLOT, 103 pour Monde
  • Prix de la jeune nouvelle : David  LOUIS, 203 pour Amour meurtrier

L’année dernière Yvan Libel était le seul élève de La Réunion à avoir obtenu un 1er Prix national à La Réunion ! Il avait été doublement récompensé par un 1er prix national et un 1er prix académique de Jeune Poésie pour La Rose Bleue.

Les nouvelles des élèves :

Les poésies des élèves:

Ilona Thiaw Toc : Un être consumé

Je t’ai croisé , le cœur emballé ..

Incapable de parler, de me lancer ..

Tu es venu à ma place ..quelques battements loupés

J’ai tout de suite accroché.

Je t’ai tout de suite aimé …

Naïve mais pleine de vie, remplie d’attentions et de baisers à donner .

Toi , toi , toi dans mes pensées

J’ai décidé que c’était toi qui pouvais me briser .

Traverser les océans n’était qu’un vulgaire obstacle pour t’entendre respirer ,

Imaginer, explorer, rêver

Tout ça avec toi avaient don de m ‘émerveiller .

Retour à la réalité..

Tout ça n’était que de mon côté,

Toi , toi , toi dans mes pensées

J’ai compris que tu m’avais brisée.

Quelques regrets…

Au final, rêver n’a fait que m’effondrer,

imaginer que pleurer..

Toi , espérer.

Marica Lolay Foune : Sous la pluie

C’est sous la pluie que tes larmes coulent

Que moi seule peux te consoler

Qu’on peut enfin se regarder et se serrer

Lorsque que je me perds dans la foule

Tu me ramènes désespéré

Les gens peuvent bien essayer de nous séparer

Jamais notre tendre relation ne sera brisée

Notre amour est plus beau sous la pluie

À travers ces gouttes

Tu m’embrasses, le temps s’arrête

Notre flamme se propage à l’infini

C’est sous la pluie que nous nous sommes rencontrés

Courons ensemble sur les flaques

Ces flaques qui reflètent nos corps rapprochés

Je deviens insomniaque

Tu hantes mes pensées

Et si je craque

Il me suffit de te toucher, de te parler, de t’admirer

La pluie se montre

Je deviens amnésique

Je me souviens juste de notre rencontre

De cette musique

Tes cheveux mouillés

Nos mains entrelacées

Comment cela peut-il être aussi parfait

Tu es un tableau qu’aucun musée n’a pour l’instant reconnu

Et quand la pluie tombe

La peinture coulante laisse paraître celui dont je suis tombée amoureuse

Restons et soyons heureux

Cette nuit sous la pluie

Pour que je me perde encore dans tes yeux

Jusqu’à minuit

Morane Fontaine : L’heureuse

Le soleil dansant sur ma peau,

Se reflète sur cette étendue d’eau.

Spectacle et feux d’artifice laissent paraître ce tableau,

Révélant la nuit étoilée d’un coup de pinceau.

Bel oiseau posé sur cette peinture,

Se laisse valser, et fait naître ce ballet,

Profilant un nuage de poussière de fée,

Se répandant au sein de chaque perle d’azur.

Bercé par un silence permanent,

Il peut embrasser les pulsions de son cœur,

Devenues la mélodie d’un instrument.

Les ailes déployées, il demeure apaisé,

Faisant désormais partie de ce tableau dérobé.

Je suis, cet oiseau empli de liberté.

Yoann Guillot : Monde                                                                        

O monde ! Toi qui te tiens debout dans l’immensité sombre de l’espace

Tu tires ta fierté de ta spécificité

En effet, tu es la terre où les forts de cet univers ont créé un paradis

O monde, tu regorges de vie

Tu es un théâtre où jouent de multiples acteurs

Insectes, oiseaux, poissons, végétaux, mammifères

Evoluent sur ta scène où se conjuguent la glace, l’eau le bois, la terre et le feu

Mais attardons-nous sur les êtres humains, ces créatures qui font tant parler d’elles

Elles ont évolué pour devenir des êtres se considérant supérieurs sous le ciel

Habités par leur puissance créatrice, ils sont ceux qui ont inventé l’amour, la solidarité, le respect, le bonheur]

Le chant, la musique, la littérature ainsi que les couleurs

Malheureusement, tu n’es pas uniquement le théâtre du paradis

Tu es également celui de l’Enfer

Oui, tu portes la guerre, la mort, le vice, l’esclavage, la maladie

Cependant, ces maux ne sont pas que de ta descendance

Car les humains font aussi mauvaise performance

En effet, ces créatures créatrices peuvent être l’incarnation de l’ange comme celle du Diable

Puisqu’est gravé en eux le mal presque naturel qu’est la volonté de s’entretuer

Aussi ont-ils oublié que tu es la scène et eux les acteurs

Que c’est toi qui es à l’origine de leur existence et non l’inverse

Ils ont oublié que tu es vivant, que tu es mortel

Ainsi, ils n’ont de cesse de te torturer

Un jour viendra où leur folie destructrice entrainera leur perte

Ils se rapprochent donc d’un futur où ils seront seuls sur scène

Bloqués dans un monologue tragique, en attendant leur fin

Ainsi s’achèvera la courte et mouvementée histoire d’une petite planète bleue qui aura accueilli sur ses planches

La chose la plus extraordinaire qui soit apparue dans l’univers infini

La vie

Clémence Mounichy : Reflet d’une déesse

Ce matin, ce midi, ce soir.

A chaque fois que je croise ce regard je me fige et l’admire, comme si le temps s’arrêtait.

Son charme, sa douceur me reste en mémoire.

Avec son allure de déesse Aphrodite elle hante mes pensées.

Une seule envie c’est de la fiancer.

Sa prestance, sa confiance en soi.

Ses yeux, sa bouche, ses cheveux brillant comme de la soie.

Avec sa maîtrise de sagesse telle Athéna.

Son sourire et sa joie de vivre je ne m’en lasse pas.

De toute beauté tel Narcisse.

Je suis sous son emprise.

On s’est vues, dès les premiers regards j’ai eu le coup de foudre.

En un regard on l’a su.

Ce reflet que je vois, dans le miroir.

Bien évidemment cette personne n’est autre que moi.

Yvan Libel : L’âme abattue

Quel est-ce dicton ?

L’espoir fait vivre ?

Mais n’est-ce pas la route vers la tombe ?

Et pourquoi ne pas vivre d’espoir ?

C’est bête de perdre la raison,

C’est comme si la bête dominante se faisait dominer,

On dit que la vie est le fruit du poison,

Alors je vis le jour comme la nuit pour me faire aimer,

Une enfance avec l’âme d’un ancien,

Un passage dans la vie du lendemain,

Pourquoi tant de haine qui mène à la peine ?

Mon stylo et mes mots dessinent l’ombre et la clarté humaine,

Jeune âge, très habile, et loin d’être débile,

Je vis dans l’âme d’un cœur abattu,

Je voulais juste être écouté et donner de l’amour,

Sachez que mes paroles ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd.

Yvan Libel : La Rose Bleue

Suis-je le seul à comprendre?

Ces couleurs qui diffèrent d’un individu à un autre.

Suis-je le seul à savoir?

Cette lueur d’espoir qui scintille dans le noir.

Une rose en ce jour qui symbolise un amour,

Cela n’est guère intrigant quand il sonne à son tour,

Cet oiseau bleu que tout le monde fréquente.

Pourquoi la rose n’est-elle pas bleue?

Pourquoi la terre n’est-elle pas rose?

Si le jour s’assombrit, alors je ne peux qu’être morose.

Ô toi donne moi cette chance,

Montre moi que mon existence n’est pas une absence,

Ma rose bleue devient rouge,

Au moment où la statue bouge.

Ces yeux en diamant,

Ne peuvent qu’être envoûtants.

Cette rose que je te donne en ce jour,

N’est rien de plus qu’amour.

Tu le sais il n’y a que toi,

Qui rime avec moi.

Auteur: Maryline Ragenard

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