La fraude au bac

Les examens 2011 ont donné lieu à une série de fraudes étalées au grand jour. Certains candidats (dont vous n’êtes pas !) sont prêts à tout afin de décrocher leur diplôme. Aussi,  le ministère a pris de nouvelles mesures pour renforcer la surveillance des épreuves de 2012 :

ECOUTERécouterLes quelques 20 millions de copies sont stockés dans des lieux hautement sécurisés

L’an dernier, les épreuves du Baccalauréat avaient été entachées de soupçons de fraude. Des exercices de mathématiques, notamment, avaient fuité sur Internet. Le ministère de l’Education nationale vient de publier une circulaire précisant les mesures à mettre en oeuvre pour mieux sécuriser l’examen. Elle donne des consignes sur la préparation, l’élaboration et l’envoi des sujets, mais aussi sur leur diffusion et leur conservation, ainsi que sur le déroulement des épreuves elles-mêmes et la notation des copies.Prêts depuis février, les sujets  sont gardés comme des lingots d’or dans des lieux hautement sécurisés !

les mesures proposées par L Chatel (ministre de l’éducation) : un plan de tolérance zéro. rappel  des faits :

 

 

La fuite du bac 2011

En juin 2011, une partie d’un sujet de bac S (pour quelques académies métropolitaines) avait été mis en ligne la veille de

l’épreuve. Suite au dépôt de plainte du ministre, l’enquête a montré que la « fuite » venait d’un papier ramassé dans une

imprimerie par le père d’un candidat. Il n’aurait pas réalisé, à ce moment-là,qu’il s’agissait d’un sujet dubac du lendemain! Et ne

savait pas que son fils transmettrait la photo du papier à ses copains…

 

 

 

lire l’article du journal ‘aujourd’hui en france’ sur la recrudescence de la triche  ou ci dessous celui du JIR :

 Le Journal de l’Île Mercredi 30 mai 2012

Sept fraudes au bac 2011

Sept fraudes ont été relevées pendant la session 2011 du baccalauréat à La Réunion. Selon les chiffres du rectorat, elles se répartissent ainsi: un usage d’anti-sèche, trois utilisations de téléphones portables, une copie avec annotations et deux usages de documents déjà annotés.

Les sept fraudes ont été sanctionnés : on note un blâme, une interdiction de s’inscrire dans l’enseignement supérieur pendant 5 ans, et quatre

interdictions (avec sursis) de repasser un examenpendant un an.

Une « commission de discipline académique »

La nouvelle commission, créée en mars dernier par le ministre Luc Chatel, sera présidée par le recteur d’académie (ou son

représentant). Elle s’appellera « commission de discipline académique » et sera composée de sept personnes nommées par le

recteur (avec deux inspecteurs d’académie, un chef de centre des épreuves du baccalauréat, un enseignant, un étudiant et un élève de

terminale). Elle remplacera ainsi la « section disciplinaire des universités » qui décidait auparavant des sanctions.


Les sujets du bac sont bien gardés

Le ministre Luc Chatel l’avait promis: le baccalauréat 2012 ne souffrira aucune fuite. Les esprits s’étaient suffisamment échauffés

après la « fuite » d’un sujet de bac S (qui n’avait pas concerné l’académie réunionnaise) en juin 2011.

Dès le 27 octobre, tous les recteurs ont reçu l’instruction de faire vérifier le bon niveau de sûreté dans les locaux dévolus

aux examens. C’est ce qui a été fait au rectorat de l’académie de La Réunion. Début février, le commandant de police Bernard Gence, « référent

sûreté » dans le Département, effectuait une visite au rez-dechaussée de l’immense bâtiment blanc et jaune, à Sainte-Clotilde.

« Il n’y a pas de souci, assure le fonctionnaire. J’ai juste fait quelques préconisations, notamment de renforcer quelques issues ».

Car depuis toujours, les lourdes enveloppes de plastique contenant les sujets du bac sont remisées dans une salle fermée par une porte blindée, sans fenêtres, qu’on ouvre avec un code. Seule innovation depuis deux ans : les enveloppes sont en plastique blanc. « Nous avons changé de fournisseur,car les anciens sacs noirs devaient être scellés en les chauffant » se souvient Mialy Viallet, chef du service des sujets pour les

examens et les concours. Ces nouveaux sacs se ferment plus vite ; ils sont plus pratiques parce qu’à cette époque de l’année, toutes les minutes sont précieuses ».


Qu’est-ce qui a changé depuis l’année dernière en matière de sécurité ?

Apparemment, pas grand-chose, puisqu’on faisait déjà le maximum, selon Mme Viallet. La diffusion d’une charte de déontologie, le 4 avril dernier, a permis de sensibiliser l’ensemble des personnes qui travaillent au rectorat. Certaines manipuleront à plusieurs reprises ces sujets, qui ont commencé à germer il y a un an et demi, et dont les concepteurs, répartis dans toute la France, se sont engagés à ne pas en parler… pendant cinq ans.

En voyant ces centaines d’enveloppes, soigneusement étiquetées avec le nom de l’établissement, de la série et de l’option du

bac, et rangées dans de grands cartons, on peut imaginer quelques tentations… Eh bien non : « Les peines encourues, si on

divulgue un sujet, sont très importantes, explique Mme Viallet. On risque 3 ans de prison et 9000 euros d’amende ». La préoccupation

n’est pas récente, puisque la première loi traitant des « fuites » et des sanctions date de… 1901.Et que risquent les candidatsqui fraudent pendant une épreuve du bac ? « Cela peut aller jusqu’à l’interdiction définitive de passer le bac, ou un autre examen de niveau 4″ détaille Mme Viallet. En 2011, sept candidats (sur un total de 11 241) ont été pris en train de tricher. Les sanctions ont été moins lourdes (voir nosRepères)… mais ils n’ont pas intérêt à recommencer. C’est d’ailleurs le message que véhiculent les lycéens lorsqu’on les inter roge: « Oui, j’ai déjà triché pendant

les devoirs surveillés, mais je ne le ferai pas au bac, c’est trop dangereux ».

Petite innovation en 2012, les fraudes au bac seront toujours examinées par une commission, mais elle sera présidée par le recteur

d’académie (voir nos Repères). Ce qui ne devrait pas changer grand-chose dans la pratique.

Les sujets du bac sont entreposés dans un local du rectorat,  fermé par une porte blindée.

Les enveloppes des sujets sont rangées par établissements.


Les téléphones portables sont interdits pendant les épreuves

du bac. 

Que se passe-t-il lorsqu’un surveillant surprend un(e) candidat(e) en train de tricher, 

ou dans une situation qui permet de soupçonner une fraude? La règle de base, c’est que « le candidat continue à composer », explique Mialy Viallet, chef du service des sujets d’examens au rectorat.

« Le chef de centre (généralement un professeur, NDLR) mentionne l’incident

au procès-verbal et fait signer l’élève ». Le candidat peut donc continuer à passer l’ensemble des épreuves du bac. Petite

nouveauté cette année : chaque chef de centre recevra un « cahier complémentaire » à son mémento, précisant la procédure en

cas de fraude. La « commission de discipline académique » sera convoquée au mois d’août, et devra se faire un avis en fonction des éléments

matériels, après avoir entendu le candidat. Si la fraude est avérée, un échelle de sanctions est prévue, qui va du simple

blâme à l’interdiction définitive de repasser le bac, en passant par l’interdiction de s’inscrire à l’université ou en BTS pendant

5 ans. De quoi faire réfléchir…

 

 

Auteur: Quod Jean-Michel

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