Les 1STMG2 ont pu découvrir, mardi 31 mai 2022, deux expositions d’arts visuels — « Nouvelles icônes, effigies de sel et d’or » et « Protocoles sensitifs » — produites par le FRAC RÉUNION et installées à la Longère Sudel Fuma de Saint-Paul. Ils ont eu ainsi l’opportunité de rencontrer la toute jeune création contemporaine réunionnaise et la collection FRAC RÉUNION tout en bénéficiant de la présentation dynamique et érudite de la médiatrice.
Nouvelles icônes, effigies de sel et d’or est une exposition qui célèbre les individus en requalifiant l’espace de représentation comme un espace d’énonciation à partir duquel l’individu pense sa présence au monde. L’exposition rassemble une sélection d’acquisitions récentes et anciennes de la collection du FRAC RÉUNION autour des problématiques identitaires que sont les constructions
raciales, sociales ou sexuelles. Les artistes des quatre coins du globe se saisissent de cette question en interrogeant l’identité comme un espace mouvant et subjectif, à la fois privé et collectif, culturel et politique. Ils·elles réhabilitent le corps physique, social et psychique d’individus appartenant aux dites « minorités », une catégorie qui ne désigne pas les individus minoritaires dans le monde, mais bien
celles et ceux majoritaires qu’on a longtemps soustraits de l’espace public.
Qui sont ces individualités à la fois dans et hors du monde ? Comment font-ils·elles de leur corps des étendards ? Que nous racontent ces visages, ces voix, ces nouvelles icônes ? [ source FRAC ]
Protocoles sensitifs est inspiré du comportement de la sensitive, Mimosa pudica, une plante que l’on qualifie de « timide » puisqu’elle se replie au moindre contact. Cette réaction, expliquée par la science, reste une expérience magique. Lorsqu’on touche une sensitive, elle réagit. Cette interaction avec une forme de vie autre qu’animale provoque sur l’instant l’impression d’une rencontre inattendue. Quatre artistes, Juliette Dennnemont, Stéphane Cise, Mathilde Lauret, Jayce Salez, se sont interrogé·es sur ces rencontres inattendues, sur ces interdépendances, ces comportements, ces modes de communication, ces échos. Qu’ils soient plante, galet, coucher de soleil, air, vibration, silence, eau, les éléments font partie du monde et chaque déplacement humain influe sur leur existence, et réciproquement. C’est ce que les artistes cherchent à dévoiler.
Protocoles sensitifs, c’est un peu l’atelier des artistes où se déploie le processus de création, où l’on présente les protocoles des œuvres vérifiant que les artistes sont aussi des chercheur·ses. Leurs méthodes sont différentes, mais l’un·e comme l’autre explorent les mondes possibles. Quand la science observe et déduit, l’artiste perçoit et transpose.[ source FRAC ]
